Des « galibots » au centre minier de Lewarde.

lundi 24 avril 2017 , par I Guidez

C’est casqués de jaune que les élèves de 4e D et de 4e E se sont mis dans la peau des jeunes « galibots » qui à leur âge descendaient dans la mine pour travailler et pousser des berlines de près de 600 kg de charbon.
Dans le cadre d’un projet interdisciplinaire (français/histoire) sur le monde ouvrier au 19e siècle, les élèves se sont rendus au Centre Historique Minier de Lewarde à quelques kilomètres de Douai.
La matinée fut réservée à la visite du musée interactif sur la vie quotidienne des familles de mineurs. Y sont exposés de nombreux objets d’époque et les lieux de vie sont reconstitués dans les moindres détails tels que l’intérieur d’une des maisons qui constituaient les fameux Corons ou encore l’Estaminet, le café de l’époque, où se préparaient les revendications et grèves syndicales de mineurs.
L’après-midi a débuté dans la salle des pendus qui était les vestiaires des mineurs. Il s’agit d’une vaste pièce où l’on suspendait les vêtements dans des paniers remontés avec des chaînes près du plafond où ils pouvaient sécher. C’est dans cette immense salle de bains que nous avons rencontré un ancien mineur dont le témoignage nous en a plus appris sur les conditions de travail ou encore sur la sécurité au fond de la galerie.
Le voyage au cœur de la mine s’est poursuivi par un passage à la lampisterie où les mineurs échangeaient leur jeton contre une lampe à pétrole qui leur permettait de s’éclairer dans les galeries.
Puis est alors arrivé le moment de la « descente » dans les entrailles de la mine. Equipés d’un casque nous avons emprunté un ascenseur spécialement aménagé pour rejoindre le « fond  ». Nous avons alors entamé un parcours chronologique, de l’époque de Germinal aux années 1990. Les commentaires de la guide, la mise en fonctionnement de certaines machines, les ambiances sonores et les vidéos témoignent de l’évolution des techniques et des conditions de travail extrêmement difficiles.
Vingt-cinq ans après la fermeture du dernier puits de mine de la région Nord-Pas de Calais, cette journée nous a permis de remonter le temps sur « le carreau de l’ancienne fosse Delloye  », un site de 8 hectares, où, de 1931 à 1971, un millier de mineurs travaillaient pour produire, en moyenne, 1000 tonnes de charbon par jour.
Une aventure humaine et industrielle passionnante !
Madame GUIDEZ (professeur de français)

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